Rutshuru : Le M23 accusé de plusieurs crimes à Bukombo dont le massacre de civils, la société civile parle de génocide contre les hutu

La société civile de Bukombo accuse les rebelles du M23 de plusieurs crimes dont des meurtres, enlèvements et violations des droits de l’homme de tout genre.

D’après cette structure, le dernier cas en date est le massacre perpétré par ce mouvement rebelle, soutenu par le Rwanda, en date du 03 janvier 2024 au village de Kashavu, dans la localité de Mashiga, groupement Bukombo en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Pour la société civile, c’est un crime de trop qui s’ajoute sur une liste déjà longue.

« deux jeunes de Shonyi et Kavumu ont été pris de force par le M23 pour qu’ils transportent des munitions de guerre, arrivé à Kashavu ils ont rétrouvé un vieillard, tellement malmenés par les Wazalendo au cours des combats du même mercredi, ils ont décidé de tuer tous les trois pour se venger. Les victimes sont AMANI MIHETO 35ans, UYUMBO NCHIYAGAHIGO 22ans et AMANA BAMENYUWABO 67ans », indique Shukuru Kingson, président de la société civile de Bukombo.

Celui-ci précise qu’au-delà de ce massacre, cinq autres civils amenés de force sur une position du M23 demeurent introuvables jusqu’à présent.

« cinq habitants de Bukombo/Muko conduites à la position de ces terroristes ne sont jamais revus, on ne sait pas s’ils sont vivants ou morts. Ils sont : UTUNZI MICHEL 55ans, ELISA MIHARIZO 18ans, MANI SEBAHUTU 20ans, OKA SEMASAKA 56ans, NTAKIBAYE MURINDA 60ans. Nous pensons que c’est un génocide planifié car toutes ces personnes sont des hutu ».

Shukuru Kingson pense que la communauté nationale et internationale doit comprendre que cette situation ne fait qu’exacerber la haine qui ne facilitera jamais la cohabitation dans la région et invite la Cour Pénale Internationale CPI ainsi que les autres Instances nationales et internationales de poursuivre les coupables.

La rédaction