Masisi : violents combats ce 05 janvier entre deux factions wazalendo non loin de Bweremana
Des violents affrontements sont signalés ce vendredi 05 janvier entre deux factions wazalendo à Bitonga, Kalambaïro, Nyamatovu et Kionde, des villages du groupement Mupfuni Shanga en chefferie des Bahunde dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
D’après le conseil local de la jeunesse de ce groupement, les combats sont concentrés dans la localité de Bishange Luzirandaka située à moins de 10km du centre de Bweremana et opposent les wazalendo Mai Mai APCLS/Bishange contre Les wazalendo Nyatura UPCRN). À la base, le meurtre jeudi d’un Muzalendo APCLS Bishange par son compagnon Nyantura UPCRN pour une cause non encore élucidée.
À en croire notre source, la situation s’est empirée après le meurtre par balle d’un notable du coin qui voulait s’imprégner de la situation et calmer les deux parties. Déclenchées jeudi 04 janvier, les combats entre les deux unités sont également signalés ce vendredi.
« À la source du conflit, un élément UPCRN a tiré sur un élément APCLS causant la mort du Maï-maï sur le champ. Voulant connaitre les circonstances du décès de leur élément les APCLS se sont depechés sur le lieu de l’incident (zone occupée par les Nyatura de l’UPCRN). Le Nuotable BAGABO qui est du milieu, ayant l’esprit de Pacificateur a aussi voulu se rendre sur le lieu de l’incident afin de tenter une réconciliation mais a été touché par bal avant même d’attendre le lieu du drame », indique Janvier Imani Mwenge, président du conseil local de la jeunesse du Groupement Mupfuni Shanga.
Et d’ajouter : « Informé que ce leader vient d’etre assassiné, ça declenché les affrontements entre les deux factions causant des blessés au sein de la population civile et des mouvements de déplacement des populations qui vident de leurs agglomérations (KABALEKASHA, NYAMATOVU, KALAMBAIRO, NYONDO,…) vers Bishange et Kalungu au Sud-Kivu ».
Vu ce contexte, qui crée déjà des tensions communautaires, cet acteur demande aux responsables de ces deux groupes d’appeler leurs éléments à la raison afin d’y remédier pacifiquement étant donné que l’ennemi commun qui est bien identifié risque d’en profiter. Il invite également toute la population du Groupement M/Shanga et d’ailleurs de ne pas communautariser l’incident qui doit être pris en charge par les autorités compétentes afin de dénicher les auteurs et les punir en vertu de la loi.
Jérémie Kabali