Nord-Kivu : des bombes du M23 tombent dans la base de la Monusco à Mubambiro, des victimes signalées
Sept casques bleus blessés, tel est le bilan provisoire d’au moins quatre bombes larguées ce samedi 16 mars 2024 sur la base de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) à Mubambiro. L’incident s’est produit dans le groupement Kamuronza, situé dans le territoire de Masisi.
Selon les premiers témoignages, les bombes ont été larguées par les rebelles du M23/RDF, touchant deux membres du contingent guatémaltèque et un membre du contingent indien.
« Il s’agit de deux bombes, l’une est tombée dans la base du contingent des guatémaltèques et indiens faisant des blessés dont certains des cas graves. Juste après quelques heures, deux autres bombes sont tombées non loin de la porte d’entrée de la base », rapporte un traducteur de ces casques bleus.
La nouvelle est confirmée par les FARDC, Ndjike Kaiko Guillaume, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu a écrit sur son compte tweeter (X) « 7 casques bleus du maintien de la paix( Monusco) dont 6 Guatemalteques et 1 Indien grièvement blessés c’est le bilan des tirs de l’armée Rwandaise qui ont cible la position de la Monusco à SAKE lors des affrontements entre les FARDC et le M23/RDF ce 16 Mars 2024 ».
Cet événement survient quelques jours après la perte tragique de deux soldats de la Force de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), également victimes de bombes du M23 dans leur base de Mubambiro. Jusqu’à présent, la Monusco n’a pas encore réagi à cette attaque qui constitue une violation flagrante de l’espace occupé par les Nations unies.
Il convient de rappeler que depuis le matin, de violents affrontements opposent les rebelles du M23/RDF aux résistants wazalendo dans les environs de Sake, notamment sur les axes Lutobogo et Kanve, situés à environ 5 kilomètres de Mubambiro. Jusque dans la soirée (18 heures), les combats sont toujours en cours.
La situation sécuritaire demeure tendue dans cette région, avec des conséquences dramatiques pour le personnel de maintien de la paix et les civils souvent pris au milieu de ces accrochages.
La rédaction