Partie 2: Le Passage à Travers le Temps
Les jours qui suivirent la découverte de la pierre noire furent marqués par une agitation croissante dans l’esprit de Mahazi. Il ne pouvait se défaire de la vision du Jardin d’Éden, de l’image de Dieu façonnant les premiers humains. Cette vision semblait l’appeler, le tirer hors du monde moderne pour l’emmener vers un passé lointain, un temps où les secrets de l’humanité étaient encore frais, non altérés par les âges.
Mahazi, déterminé à comprendre la signification de ce qu’il avait vu, se mit à étudier la pierre noire avec une intensité qui frôlait l’obsession. Chaque jour, après avoir terminé son travail, il se retirait dans sa modeste demeure au bord du fleuve, une maison en bois entourée d’arbres géants, où seuls les cris des oiseaux et le murmure de l’eau venaient troubler le silence. Là, il passait des heures à examiner les inscriptions gravées sur la pierre, essayant de déchiffrer ce qui semblait être un langage oublié depuis des millénaires.
Un soir, alors que la lune pleine baignait la jungle d’une lueur argentée, Mahazi fit une découverte qui allait changer sa vie. En observant les motifs sur la pierre, il remarqua que ceux-ci formaient un schéma complexe, une sorte de carte céleste alignée avec les constellations visibles à cette époque de l’année. Mais ce n’était pas tout : au centre de cette carte, un symbole brilla soudain d’une lumière douce et surnaturelle, comme si la pierre elle-même répondait à un appel venu des étoiles.
Guidé par une intuition inexplicable, Mahazi plaça la pierre noire au centre d’un cercle de bougies qu’il avait allumées. Il récita doucement des prières que sa grand-mère lui avait apprises, des invocations aux ancêtres et aux esprits de la nature. Alors qu’il prononçait les derniers mots, un vent fort se leva, balayant les flammes des bougies. La pièce se remplit d’une énergie palpable, et la pierre noire commença à vibrer de plus en plus fort, émettant une lumière intense.
Soudain, le sol sous les pieds de Mahazi se déroba, et il se sentit aspiré par une force irrésistible. Tout autour de lui se brouilla, comme s’il était enveloppé dans un tourbillon d’ombres et de lumières. Le temps semblait perdre toute signification ; il était à la fois transporté à une vitesse inimaginable et figé dans l’instant. Des images floues passaient devant ses yeux, des fragments d’époques révolues, des visages d’hommes et de femmes inconnus, des scènes de vie anciennes.
Puis, tout s’arrêta. Mahazi se retrouva allongé sur le sol, son cœur battant à tout rompre. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il découvrit qu’il n’était plus dans sa maison, mais dans une forêt luxuriante, bien plus dense et ancienne que celle qu’il avait quittée. La lumière du jour filtrait à travers les feuilles épaisses, et l’air était chargé de l’odeur des fleurs exotiques et de l’humidité de la terre.
Mahazi se redressa lentement, encore étourdi par ce qu’il venait de vivre. Tout autour de lui, la nature semblait vibrer d’une énergie primitive, comme si chaque arbre, chaque plante, chaque brin d’herbe était imprégné d’une force vitale ancienne et mystérieuse. Le chant des oiseaux résonnait comme une mélodie ancienne, et le murmure du vent dans les feuilles semblait chuchoter des secrets oubliés.
Il savait, sans l’ombre d’un doute,