Partie 1: L’Appel du Destin

Au cœur du Congo, en l’an 2027, la ville de Kinshasa était un mélange vibrant de modernité et de tradition. Les gratte-ciel de verre s’élevaient au-dessus des marchés bondés, où les vendeurs criaient les prix des fruits tropicaux et des tissus colorés. Le fleuve Congo serpentait à travers la ville, ses eaux larges et puissantes reflétant les lumières des néons qui dansaient sur ses vagues. C’est dans cette métropole bourdonnante que vivait Mahazi, un jeune homme de 23 ans, à l’esprit aussi curieux que le fleuve était vaste.

Mahazi n’était pas un jeune homme ordinaire. Il avait grandi entouré de livres anciens, hérités de sa grand-mère, une femme sage qui lui avait transmis l’amour des histoires d’antan, des légendes de l’Afrique ancienne. Elle lui racontait souvent des récits des temps anciens, où les hommes vivaient en harmonie avec la nature, où les ancêtres conversaient avec les esprits, et où la magie faisait partie intégrante du quotidien. Ces histoires avaient nourri l’imagination de Mahazi, l’incitant à rechercher ce qui pouvait rester de cette sagesse perdue dans le monde moderne.

Un soir, alors que les ombres du crépuscule s’étiraient sur la ville, Mahazi se promenait près des ruines d’un ancien temple que sa grand-mère lui avait souvent mentionné. Ce lieu, désormais envahi par la végétation, était autrefois un sanctuaire sacré, un point de rencontre entre le monde des vivants et celui des esprits. Alors qu’il s’enfonçait dans la jungle épaisse, ses pas résonnant doucement sur le sol couvert de feuilles, Mahazi ressentit une étrange attraction, comme si quelque chose l’appelait.

Au centre de ces ruines, cachée sous des fougères luxuriantes, Mahazi trouva une pierre noire, couverte d’inscriptions anciennes. Elle n’était pas comme les autres pierres qu’il avait vues auparavant ; celle-ci semblait vibrer légèrement, comme si elle avait une vie propre. Intrigué, il se pencha pour l’examiner de plus près. Les gravures sur la pierre semblaient former un langage qu’il ne connaissait pas, mais qui lui semblait curieusement familier.

Quand Mahazi posa sa main sur la pierre, il fut instantanément submergé par une vision d’une intensité à couper le souffle. La jungle autour de lui disparut, remplacée par un paysage d’une beauté à couper le souffle. Il se tenait dans un vaste jardin, où chaque plante, chaque arbre, chaque fleur semblait éclater de vie. Des rivières cristallines serpentaient à travers ce paradis terrestre, et l’air était empli d’une douce mélodie, comme un chant venant des étoiles.

Mais ce qui attira le plus l’attention de Mahazi fut la figure majestueuse qui se tenait au centre de ce jardin. Un être d’une lumière éblouissante, d’une taille et d’une force incomparables, façonnait avec amour une forme humaine à partir de l’argile de la terre. Cette figure rayonnante était Dieu, le Créateur, et les êtres qu’il façonnait étaient les premiers hommes, dont la peau était noire comme l’ébène, aussi riche et profonde que la terre du Congo.

La vision ne dura qu’un instant, mais pour Mahazi, ce moment fut éternel. Lorsqu’il revint à lui, la nuit était tombée sur la jungle, et la pierre noire avait perdu son éclat mystérieux. Il respirait difficilement, ses mains tremblantes. Ce qu’il venait de voir n’était pas un simple rêve ou une hallucination ; c’était un message, un appel du destin. Il savait au plus profond de lui-même qu’il avait été choisi pour accomplir quelque chose de grand, quelque chose qui allait bien au-delà de sa compréhension.

Avec une détermination nouvelle, Mahazi prit la pierre et la glissa dans sa poche. Il quitta les ruines du temple, le cœur lourd de questions mais aussi d’une certitude : il devait découvrir la vérité derrière cette vision. Et pour cela, il était prêt à tout risquer, même à traverser le temps lui-même.

Alors qu’il se frayait un chemin à travers la jungle pour rentrer chez lui, Mahazi ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi il avait été choisi, et ce que cette vision du Jardin d’Éden signifiait pour lui et pour l’avenir de l’humanité. Mais une chose était certaine : ce soir-là, sous les étoiles d’Afrique, son destin venait de changer à jamais.

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