Ituri : une double attaque de la CODECO fait 5 morts et des blessés ce 18 mai à Djugu
Ce samedi 18 mai, la province de l’Ituri a été secouée par une double attaque meurtrière perpétrée par les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO). Selon les premiers bilans, au moins cinq personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées lors de ces incursions nocturnes dans le secteur de Banyali Kilo, territoire de Djugu.
La première attaque s’est produite aux environs de 19h le vendredi 17 mai. Les assaillants ont pris pour cible un village proche de Kilo centre, où deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées. La seconde attaque a eu lieu vers minuit dans le village de Sangwede, à proximité de la commune rurale de Mungbwalu. Cette fois, les miliciens ont ciblé le domicile d’une famille, tuant trois personnes.
Monsieur Rutsuru, chef du village de Sangwede, a confirmé les faits. « Les miliciens de la CODECO ont signé leur nouvelle incursion dans notre village Sangwede, c’était vers 19 heures. Tout le monde était encore dehors. Ils ont tué cinq personnes dont un enfant et une femme. Nous avons personnellement échappé à l’attaque des miliciens CODECO. Jusqu’à ce matin, les corps des victimes gisent encore sur le sol. C’est une énième attaque de ces miliciens dans le secteur de Banyali Kilo, en territoire de Djugu », a-t-il déclaré.
Il a également indiqué que l’intervention des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a permis de limiter les dégâts. « Grâce à l’intervention des militaires de FARDC venus à notre secours, les dégâts ont été limités », a précisé le chef coutumier, ajoutant que la situation semble actuellement sous contrôle et qu’une petite accalmie règne dans le village.
Les attaques récurrentes de la CODECO dans la région soulignent la persistance de l’insécurité en Ituri, malgré les efforts des forces loyalistes pour stabiliser la situation. Les autorités locales et les populations affectées appellent à une action plus soutenue pour mettre fin à la violence et restaurer la paix dans cette province meurtrie.
John Matata