RDC : accusés d’avoir fui devant le M23 à Masisi, 11 officiers FARDC poursuivis par la Cour militaire du Nord-Kivu
11 officiers des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) du 223ème bataillon, sont poursuivis par la Cour militaire du Nord-Kivu, accusés d’avoir fui devant les rebelles du M23/RDF en territoire de Masisi.
Mercredi 13 mars, cette instance a été le théâtre d’une confrontation intense alors que le chargé des renseignements du 223ème bataillon, le major Ghigwere Zihalirwa, a comparu devant ce tribunal qui poursuit pour les mêmes faits 10 autres officiers.
Accusé de fuite au front dans le cadre des affrontements entre l’armée loyaliste et les terroristes du M23, Zihalirwa a vigoureusement nié les allégations, affirmant qu’il avait reçu l’autorisation de son commandant pour se faire soigner.
Cependant, le colonel Kangela, représentant du ministère public, a contre-attaqué, affirmant que Zihalirwa avait failli à sa mission en tant que chargé des renseignements du bataillon. Selon Kangela, Zihalirwa aurait dû être pleinement informé des mouvements de l’ennemi ainsi que des affaires internes du bataillon.
Le juge président, le colonel magistrat Ben Kabeya, a exhorté Zihalirwa à fournir des preuves documentaires de son traitement médical pour étayer ses affirmations. Cette journée d’audience a également vu la clôture de l’instruction pour quatre des prévenus. La prochaine audience, prévue pour le 22 mars 2024, avant le début de la phase de plaidoirie.
À en croire l’Agence Congolaise de Presse (ACP) citée par nos confrères de Lesvolcansnews.net, ces officiers du 223ème bataillon ont été déployés dans des zones de combat à Masisi, notamment à Mushaki et Lushangi-café, où ils ont été confrontés à l’ennemi. Cependant, leur conduite lors des affrontements du 25 décembre 2023 a suscité des accusations de lâcheté, de faux et usage de faux, ainsi que d’incitation à l’indiscipline parmi les rangs militaires.
Alors que cette affaire continue de susciter l’attention au sein de la Cour militaire du Nord-Kivu, la vérité derrière les événements du front reste à établir, laissant la justice avec le lourd fardeau de démêler les faits et de rendre un jugement équitable.
La rédaction