Nord-Kivu : traumatisés par des coups balles à répétition aux sites de Mugunga, les déplacés lancent un SOS aux autorités
Les déplacés de guerre venus des villages des chefferies de Bahunde et Bashali hébergés à Mugunga, lancent un cris d’alarme aux autorités tant provinciales que nationales sur l’insécurité grandissante qui prévaut dans leurs sites.
Selon plusieurs témoignages, des militaires incontrôlés au sein des forces armées congolaises et wazalendo, sèment la panique tous les jours en tirant des balles à tout vent et en braquant les biens de valeur dans les sites de Lushagala, Rugo, Cepac et Lwashi, érigés le long de la route Goma-Sake.
« Nous ne savons plus à quel saint se vouer, la sécurité ne tient pas, nous avons fui les balles à Sake et nous nous retrouvons avec le double ici à Mugunga, nous avons essayé de contacter les autorités à ce sujet mais rien n’est fait jusqu’à présent. Des gens sont tués et blessés au quotidien. Au lieu que les militaires aillent aux fronts, ils suivent les déplacés là où ils ont fui pour les terroriser », s’indigne Byamungu Hamuli, secrétaire du nouveau site de Lwashi.
Et de poursuivre : « Pas plus tard qu’hier, aux environs de 19 heures, des militaires ont tiré une pluie de balles jusqu’à blesser trois déplacés dans notre site. Des téléphones qui sont ravis la nuit on n’en parle pas. Les coups de balles sont tirés selon l’humeur du soldat, s’il est content il tire, s’il est en colère il tire, si on tarde à lui servir quelque chose il tire, c’est vraiment intenable ».
Le 18 février dernier, certains éléments wazalendo se sont disputés avec des militaires FARDC à Lushagala jusqu’à échanger des coups de feu, des tirs qui avaient causé 5 morts parmi lesquels des éléments wazalendo, FARDC et un déplacé.
Face à cette situation, la société civile locale plaide pour une implication ferme et urgente des autorités compétentes afin de rétablir la quiétude de ces compatriotes, victimes de l’agression rwandaise via les rebelles du M23.
La rédaction