GUERRE-RDC: La Belgique Dénonce une Invasion Militaire en RDC ! le Rwanda et le M23 essaient de Redessiner la Carte de la RDC!
La Belgique Demande au Rwanda de Cesser Immédiatement ses Opérations Militaires en RDC: Réactions au Rapport de l’ONU
Contexte et Révélations du Rapport de l’ONU
Le rapport récemment publié par des experts de l’ONU met en lumière une présence militaire croissante de l’armée rwandaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le Rwanda, par l’intermédiaire de ses Forces de Défense (RDF), a non seulement établi des camps d’entraînement et des lance-missiles, mais a également déployé entre 3 000 et 4 000 soldats sur le territoire congolais. Cette présence militaire inclut l’enrôlement forcé d’enfants, une pratique qui soulève de graves préoccupations humanitaires. Le rapport indique que le nombre de soldats rwandais dépasse largement celui des rebelles du M23, facilitant ainsi une « conquête territoriale » dans la région du Nord-Kivu.
Réactions de la Belgique
En réponse à ce rapport, la Belgique a exprimé son inquiétude et a fermement exhorté le Rwanda à cesser immédiatement ses opérations militaires et à retirer ses troupes de la RDC. Dans un communiqué publié jeudi, la Belgique a souligné les diverses formes de soutien actif du Rwanda au groupe armé M23 et à la plateforme politico-militaire Alliance Fleuve Congo. Le communiqué mentionne la présence massive des RDF sur le territoire congolais et leur contrôle effectif des opérations militaires.
« Le rapport du Groupe d’experts établit clairement les différentes formes de soutien actif du Rwanda au groupe armé M23 et à la plateforme politico-militaire Alliance Fleuve Congo, via la présence massive des forces défense rwandaise (RDF) sur le territoire congolais ainsi que le contrôle de facto des opérations militaires par les RDF. Le rapport fait également état de l’emprise territoriale grandissante du Rwanda et du M23 sur le territoire de la RDC ainsi que la mise en place d’une administration civile illégale dans les territoires où le M23 est présent », indique le communiqué belge.
Violations de la Souveraineté et Conséquences Humanitaires
La Belgique rappelle que cette agression rwandaise constitue une violation flagrante des principes de la Charte des Nations Unies, portant atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la RDC. Elle appelle également le M23 à cesser immédiatement les exactions contre les populations civiles.
Les conséquences humanitaires de ce conflit sont désastreuses, avec plus de 7 millions de déplacés internes en RDC, dont près de 80% à cause de l’insécurité et des violences. Les violences sexuelles et basées sur le genre, y compris l’exploitation sexuelle des femmes et des filles dans les camps de déplacés, ainsi que les recrutements d’enfants, sont largement répandues et doivent cesser immédiatement. La Belgique exprime son inquiétude face à l’augmentation des activités économiques illégales, notamment le trafic et l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Elle appelle à la poursuite en justice des auteurs de ces crimes.
Collaboration des FARDC avec des Groupes Armés Illégaux
Le rapport de l’ONU mentionne également la poursuite de la collaboration entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des groupes armés illégaux, y compris les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). La Belgique appelle les autorités congolaises à mettre fin de manière décisive à cette coopération et à envisager une solution politique à la crise.
Appel à une Solution Politique
Une solution politique est essentielle pour parvenir à la paix et à la sécurité dans l’est de la RDC. Il est crucial de s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et de l’instabilité pour encourager des perspectives de stabilité et de coopération régionale. La Belgique insiste sur l’importance d’une approche holistique pour résoudre le conflit.
Initiatives du Président Félix Tshisekedi
Face à cette situation alarmante, le Président congolais Félix Tshisekedi a entrepris de réorganiser l’offensive des Forces armées de la RDC. Il a mis en place une « Task Force sécuritaire » pour assurer un suivi permanent des opérations sur le terrain et mieux coordonner la réponse militaire à la menace posée par les rebelles du M23 et les forces rwandaises.
Conclusion
La situation dans l’est de la RDC reste extrêmement préoccupante. Le rapport des experts de l’ONU et les réactions de la Belgique mettent en évidence la complexité et la gravité de la crise. Une action concertée et des efforts diplomatiques sont nécessaires pour mettre fin aux hostilités, protéger les civils et instaurer une paix durable dans la région.
