Nord-Kivu : le Réseau des Organisations Nationales Humanitaires et de Développement (RONDH), chez l’autorité provinciale pour annoncer sa campagne de lutte contre les VBG et EAS dans les sites de déplacés
Une campagne de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) à l’égard des femmes et des filles déplacées et en situation d’urgence aiguë est lancée à Goma, dans la province du Nord-Kivu. L’initiative vise à Identifier les facteurs des risques des Violences Basees sur le Genre (VBG) et EAS ( Exploitations et abus sexuels ) dans les sites de déplacés et proposer des solutions urgentes. Cette action est menée par l’Organisation Humanitaire RONHD (Réseau des organisations nationales humanitaires et de développement).
Représenté par les ONG CAFID, DYFEGEF, GRACO+ et COODEPE, le RONHD a rencontré l’autorité provinciale pour solliciter l’autorisation de mener ces activités cruciales. Reçus par le vice-gouverneur, le commissaire divisionnaire général Remy EKUKA LIPOPO, pour exprimer son besoin de soutien du gouvernement provincial pour atteindre les objectifs de ce projet. Ce dernier cible exclusivement les victimes des conflits armés, exposées à diverses formes de violences.
Devant la presse, M. Alain ALIMASI, point focal de la structure CAFID, a souligné que, malgré les efforts d’autres organisations dans ce domaine, il est essentiel de continuer à assister les victimes de VBG et de mener des campagnes de sensibilisation dans les sites de déplacés.
Le commissaire divisionnaire général Remy EKUKA LIPOPO, en réponse aux préoccupations exprimées, a fourni des orientations clés au RONHD pour lutter contre les violences basées sur le genre. Ces orientations incluent l’implication des autorités locales et des leaders communautaires dans toutes les activités menées dans les camps de déplacés, l’embauche de main-d’œuvre locale, y compris des déplacés, pour la distribution de vivres et de non-vivres, ainsi que la consultation des rapports d’autres organisations internationales et nationales travaillant dans le même domaine. Cela permettra de collecter davantage d’informations sur les taux de violences sexuelles et de VBG dont sont victimes les femmes et les filles déplacées, et de proposer des solutions adaptées.
Cette initiative marque une étape importante dans la lutte contre les violences basées sur le genre dans les sites de déplacés de guerre à Goma, apportant une lueur d’espoir aux victimes de ces atrocités.
Félix BALUME HANGI