Nord-Kivu : un civil supplée la PCR en l’absence de ses agents dans les rues de Butembo

En réponse à la disparition notable des agents de la Police de Circulation Routière (PCR) dans les rues de Butembo, un citoyen dévoué a pris sur lui de sécuriser la traversée des écoliers sur la rue présidentielle du quartier Vitetse. Ce constat a été fait ce samedi 18 mai par notre équipe sur le terrain.

M. Kaposo Kavunga Jérôme, enseignant à l’école primaire Mgr Kahongya, a affirmé qu’il réalisait ce service bénévole depuis plus de deux ans. Son souci principal est la protection des enfants contre les accidents routiers. Il affirme effectuer ce travail sans aucune reconnaissance ni récompense de la part des autorités compétentes.

« La circulation est intense et pourtant les apprenants doivent traverser. Voilà ce qui me motive à aider les écoliers à traverser la rue principale au niveau du quartier Vitetse. Je fais ce travail depuis plus de deux ans. Les roulages arrivent rarement pour faciliter le passage aux écoliers ici. Malheureusement, ni les inspecteurs ni la mairie ne se soucient de ce que je fais par ici », a-t-il déclaré.

Kaposo Kavunga a profité de cette occasion pour appeler la PCR de Butembo à déployer ses agents afin de faciliter la traversée des enfants des écoles situées sur les grandes artères de la ville. Chaque matin et après-midi, des centaines d’enfants traversent la RN4 au niveau de Butembo.

« Je demande à la PCR d’envoyer ses agents dans les points chauds, surtout au niveau des écoles situées le long de la grande route. Je ne suis pas censé faire ça, mais vu l’absence des roulages, je me dévoue par pitié pour les élèves », a-t-il ajouté.

Il est à rappeler que depuis plus d’une semaine, les agents de la PCR Butembo ne sont plus visibles dans les rues et avenues de la ville. Cette situation fait suite au suicide tragique d’un chauffeur de voiture, qui aurait manqué un document recommandé. Après cet incident, plusieurs mises en garde ont été émises contre la PCR par des mouvements de pression, dont la Veranda Mutsanga.

John Matata, pour Estinfo.net.