Exetat-2024 : les finalistes de Mupfuni Shanga opposés à l’obligation de se déplacer vers Goma pour passer les épreuves (Jeunesse)
Le conseil Local de la jeunesse (CLJ) du groupement Mupfuni Shanga exprime son désaccord face à la décision des autorités locales de l’EPST demandant aux élèves finalistes de quitter l’axe Bweremana et ses environs pour rejoindre Goma en vue de passer les examens d’État.
Dans une lettre adressée à l’Inspecteur Principal Provincial de la Province éducationnelle Nord-Kivu III, le CLJ souligne que cette mesure met en danger la vie des élèves finalistes, déjà éprouvés par les séquelles de la guerre du M23 dans leurs villages respectifs.
Le document indique également les efforts déployés par les Chefs d’Établissements pour garantir la continuité de l’apprentissage malgré les défis sécuritaires. Des écoles de repli ont été mises en place à Kashenda, Bishange au Nord-Kivu et Minova au Sud-Kivu, afin d’assurer la préparation des finalistes aux épreuves nationales (EXETAT et TENASOSP).
« Dans le but de sauver l’année scolaire, les Chefs d’Etablissements ont sensibilisé les prestataires à occuper les apprenants en les enseignant dans des écoles de Kashenda, Bishange au Nord-Kivu et Minova au Sud-Kivu pour les écoles de Bweremana, Buhunga, Kihindo et Kabase chaque après-midi, et les écoles de Kashenda, Bishange, Bitonga ont continué à œuvrer comme d’habitude. Les finalistes se préparent aux épreuves nationales (EXETAT et TENASOSP), mais l’inquiétude et la panique ont élu domicile au sein de cette population (parents et élèves) estropiée par la situation sécuritaire et poussée au déplacement interne lorsqu’ils ont été informés que ces épreuves se passeront à Goma », lit-on dans ce document.
Le CLJ propose une alternative pragmatique : déplacer les centres d’examen d’État (Bweremana I et Bweremana II) vers des zones plus accessibles et sécurisées telles que Kashenda, Bishange ou Minova. Cette mesure vise à garantir la sécurité et le bien-être des élèves finalistes, évitant ainsi les risques liés aux déplacements sur le lac Kivu.
Il souligne également l’importance de placer l’intérêt supérieur des enfants au cœur des décisions et des actions entreprises par les autorités éducatives. Pour le CLJ de Mupfuni Shanga, la priorité devrait être donnée à la protection et au confort des élèves finalistes, plutôt qu’à des considérations logistiques.
Le conseil Local de la jeunesse de Mupfuni Shanga appelle à une révision de la décision actuelle afin de garantir des conditions sûres et équitables pour le passage des épreuves d’État. Il rappelle que les examens sont prévus à partir du 6 mai prochain et exhorte les autorités à prendre en compte ces préoccupations dans les plus brefs délais.
La rédaction