Nord-Kivu : des morts et des blessés dans le rang des contingents de la SADC à Mubambiro (détails)
La tension monte dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) avec la confirmation du décès de trois soldats tanzaniens et d’un soldat sud-africain, membres des forces de la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) en RDC (SAMIDRC). Cette annonce, faite ce lundi 8 avril 2024, soulève des préoccupations dans une région déjà instable.
Selon l’armée congolaise citée par nos confrères de Radio France Internationale (Rfi), les obus ont été tirés, jeudi 4 avril, par les rebelles du M23, depuis des collines aux alentours. Le camp de la SADC se trouve à l’entrée de la cité de Saké, sur la route menant à Goma, chef-lieu de la province. Le 4 avril, les rebelles du M23/RDF ont lancé plusieurs bombes sur des habitations civiles à Sake et Mubambiro, où est située une base de la mission.
Les soldats tanzaniens ont perdu la vie à la suite de l’explosion d’un obus de mortier à proximité de leur campement à Mubambiro. Dans son communiqué, la SADC annonce également « qu’un soldat sud-africain est mort alors qu’il était soigné dans un hôpital de Goma pour des problèmes de santé ». Trois autres militaires ont été blessés dans l’incident.
Ce ne sont pas les premières pertes de la SADC. En février dernier, deux soldats sud-africains ont été tués par des tirs de mortiers, toujours à Mubambiro, régulièrement la cible de tirs. C’est la dernière place forte avant Goma où sont regroupés une partie des troupes de la SADC.
Les forces de la SADC, composées de soldats venant d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi, sont déployées depuis décembre 2023 dans le Nord-Kivu pour appuyer les forces gouvernementales de la RDC dans leur lutte contre les rebelles du M23. Cette nouvelle tragédie souligne les défis persistants auxquels sont confrontés les efforts de stabilisation dans cette région tourmentée par les conflits.
La rédaction
