Nord-Kivu : plus de 17 bombes larguées en une journée sur des habitations civiles à Sake et à Mugunga
Plus de 17 bombes ont été larguées samedi 06 avril 2024 à Sake et dans ses environs mais également sur des sites abritant des déplacés de guerre dans les quartiers Mugunga et Lac-vert à l’ouest de Goma dans la province du Nord-Kivu.
Tout en fustigeant le silence coupable de la communauté internationale, un notable de Masisi qui a requis l’anonymat pour raison de sécurité dit ne pas comprendre le plaisir que s’offre les terroristes du M23 en violant délibérément le droit international lorsque les bombes sont larguées sur les civils.
« Il y a plus de 8 bombes qui sont tombées dans la notabilité de Mubambiro, il y a 7 bombes larguées dans les quartiers Bikali, Majagi et Monuments à Sake. Gloire à Dieu parce qu’il n’y a pas eu des pertes humaines. Cependant, une dizaine de maisons ont été incendiées suite à ces explosions dans le quartier Birere de Sake. D’autres bombes ont dépassé les alentours de Sake jusqu’à tomber dans le site de déplacés de Rego dans le Lac-vert », indique-t-il.
Et d’ajouter : « On n’arrive pas à comprendre comment les terroristes du M23 peuvent s’apprendre aux camps de déplacés alors que sont des lieux protégés par le droit international. Nous observons un silence coupable de ces violations de la part des Nations-Unies».
Il faut rappeler que dans la nuit du même samedi, deux autres bombes sont tombées, dont l’une dans les sites de Kashaka Shabindi près de l’espace Samsam faisant deux morts et deux blessés et l’autre dans le site de Lushagala faisant également des morts et des blessés dont le bilan exact n’est pas encore connu.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que les habitants de la région sont confrontés à de telles atrocités. En février dernier, une bombe provenant des positions du M23 avait déjà frappé le site de déplacés de Zaina à Sake, causant la mort de plus de cinq personnes et blessant plusieurs autres.
Face à cette escalade de la violence contre les civils sans défense, les appels à l’action de la part de la communauté internationale se font de plus en plus pressants. Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à ces attaques lâches et garantir la sécurité et la protection des populations vulnérables.
La rédaction
