Nord-Kivu : difficultés d’enregistrement des enfants déplacés à l’État civil, risquent-ils l’apatridie?
Depuis le début de la guerre dans plusieurs villages des territoires de Rutshuru, Massisi et Nyiragongo, de nombreux enfants n’ont pas été enregistrés à l’État civil pour obtenir leurs actes de naissance. Cette situation les laisse dans une situation précaire, certains étant considérés comme des apatrides à cause du conflit armé.
Alors que des organisations humanitaires ont plaidé en faveur de ces enfants déplacés, des notables vivant à Goma, ayant fui les zones de conflit, exigent des parents dont les enfants ont été déplacés depuis plus de quatre mois de payer une somme équivalente à dix dollars américains (10 $) pour obtenir un acte de naissance.
Des parents déplacés, contactés par Estinfo.net ce dimanche 7 avril 2024, expriment leur préoccupation face à cette exigence financière injuste. Ils appellent les autorités compétentes à intervenir pour mettre fin à cette situation, craignant que cela ne crée des tensions entre les chefs locaux et les habitants.
Dans un contexte où de nombreux ménages déplacés font face à des difficultés financières, certains sont contraints de ne pas enregistrer leurs enfants en raison de cette situation calamiteuse. Il est impératif que des mesures soient prises pour garantir que tous les enfants déplacés puissent être enregistrés à l’État civil sans obstacle financier, afin de prévenir des conséquences sociales et légales graves à long terme.
Rio Anamali