Urgence humanitaire au Nord-Kivu : Appel à la solidarité des députés envers les déplacés de guerre (Aimé Mukanda)
Depuis le 3 mars 2024, plus de 200 000 personnes déplacées des conflits armés dans les territoires de Lubero, Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, en République Démocratique du Congo, endurent des souffrances indescriptibles, privées de toute assistance humanitaire.
Dans les environs de Goma, plus de 500 000 déplacés de guerre ont été recensés, dispersés dans plus de 22 sites de déplacés ou vivant dans des familles d’accueil. À Minova et Masisi, des centaines d’autres personnes déplacées souffrent dans le dénuement le plus total, sans aucune assistance extérieure.
La situation n’est guère meilleure à Pinga et Walikale, où d’autres déplacés sont également signalés. Bien que certains aient trouvé refuge en Ouganda et bénéficient de l’aide du HCR, des milliers de personnes restent désespérément en attente d’une aide vitale.
Face à cette crise humanitaire sans précédent, Aimé Mbusa Mukanda, l’un des notables de Rutshuru, lance un appel pressant à la solidarité des députés nouvellement élus et reconduits.
« Si chaque député contribuait 5000 $ de ses frais d’installation, cela représenterait une somme de près de 3 000 000 $, qui pourrait être utilisée pour assister en premier lieu ces déplacés oubliés par Kinshasa », lance-t-il.
Et d’ajouter : « Nous appelons spécifiquement les députés de Rutshuru et de Masisi, nouvellement reconduits de réfléchir comment contribuer pour venir en aide d’une manière particulière. Cet appel à la solidarité ne concerne pas seulement les députés, mais toute personne de bonne volonté, consciente du calvaire traversé par les déplacés de guerre dans cette région. Nous demandons à nos autorités de tout mettre en œuvre pour mettre fin à ce conflit et aider ceux qui en sont les premières victimes ».
Ces civils ont fui leurs foyers face suite aux affrontements du M23, qui ont pris le contrôle de Kirotshe , Shasha, alentours de Sake, Rwindi, Kibirizi, Lweshe, Kikuku, Nyanzale, Vitshumbi et bien d’autres.
La rédaction