Nord-Kivu : des mercenaires blancs repérés dans le rang du M23 dans la région de Nyanzale et Rwindi
Des rapports récents provenant de Rusthuru font état de la présence de mercenaires blancs parmi les insurgés du M23, suscitant des préoccupations quant à l’escalade du conflit et à l’implication internationale dans la région.
Selon les informations relayées par nos confrères de Tazama RDC, des éléments du M23, en collaboration avec l’armée rwandaise RDF, ont été observés se déplaçant à travers plusieurs agglomérations, dont Rwindi et Kibirizi, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Une colonne composée à la fois de membres du M23 et de l’armée rwandaise a été repérée quittant Nyanzale en direction de Bwalanda, avant que certains ne fassent demi-tour vers Nyanzale, tandis que d’autres ont poursuivi leur chemin jusqu’à Kibirizi, puis Rwindi, à bord de véhicules comprenant une jeep et un camion Kamaz, transportant à leur bord deux individus de race blanche.
Ces mercenaires blancs auraient été signalés pour la première fois dans les collines de Bitoborero, Bizuru, Mushushwe et Butobya, dans le groupement de Kibumba, depuis octobre 2023. En février dernier, le Conseil Territorial de la Jeunesse de Rusthuru avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’arrivée de mercenaires polonais aux côtés des rebelles du M23/RDF, notamment dans les zones de conflit telles que les axes Kibumba, Sake, Bambo, Mweso et Katsiru.
Sur le terrain, les rebelles M23/RDF ont étendu leur influence sur plusieurs agglomérations, notamment Bwalanda, Mines, Katolo et SOMIKIVU, le dimanche 10 mars dernier, après avoir consolidé leur contrôle sur des cités stratégiques telles que Nyanzale, Kibirizi, Kirima et Rwindi. Cependant, la situation est confuse depuis samedi 9 mars sur l’axe Rwindi. Alors que certaines nouvelles en provenance de la zone, affirment que les rebelles du M23 ont occupé tout l’axe Rwindi, sans bataille, d’autres indiquent plutôt que l’occupation a été de courte durée.
Depuis le lundi 4 mars, des affrontements violents opposent les rebelles du M23 aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et aux groupes locaux de wazalendo, entraînant des déplacements massifs de populations vers des zones difficiles d’accès, dépourvues d’assistance humanitaire.
Cette escalade du conflit au Nord-Kivu suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité et au bien-être des civils pris au milieu de ces affrontements, ainsi qu’à l’implication croissante d’acteurs étrangers dans une région déjà marquée par une instabilité chronique et des conflits armés récurrents.
La rédaction