Masisi : après un pillage systématique, des tôles et planches seraient arrachées sur des maisons à Sake, la société civile monte au créneau
La société civile forces vives du groupement Kamuronza dénonce les pillages systématiques des maisons d’habitation des populations, qui se poursuivent à Sake dans le territoire de Masisi en dépit de toutes les alertes.
Cette structure déplore l’indiscipline qui serait observée dans le chef de plusieurs éléments de sécurité présents à Sake. Selon elle, après un pillage des maisons des habitants qui ont fui les affrontements contre le M23, nombreux des militaires FARDC et wazalendo incontrôlés seraient en train d’arracher des tôles et murs des maisons en planches.
« Il s’observe une indiscipline au sein des forces qui contrôlent la cité de Sake, après qu’ils aient procédé au pillage et à la destruction des maisons, cette situation est loin d’être résolue car la population commence à crier qu’il y a des maisons dont les tôles et les planches commencent à être arrachées sut des maisons. Nous nous demandons après notre retour, où est-ce que nous irons par ce qu’il y a des villages qui sont déjà disparus comme Luhonga, Kingi… Là il n’y a plus de maison », indique cette la société civile de Kamuronza.
Si une solution n’est pas trouvée dans les prochains jours, cette organisation citoyenne projette des marches pacifiques dès la semaine prochaine pour inciter les autorités à agir au plus vite.
« Nous demandons aux autorités de prendre ce dossier au bras le corps sinon nous allons lancer dès la semaine prochaine des manifestations pour fustiger ce comportement ignoble qui vient nous poignarder dans le dos. Au lieu que les services de sécurité nous protègent, voilà maintenant nos biens laissés sont aussi attaqués », ajoute-t-elle.
Il faut rappeler que suite au rapprochement des combats entre les rebelles du M23 et les forces loyalistes aux alentours de Sake, la quasi-totalité d’habitants avaient fui leur domicile le lundi 12 février dernier, pour s’abriter dans des camps de déplacés à Mugunga, Nzulo, Bulengo et dans des familles d’accueil à Goma. Depuis lors, des scènes de pillages sont rapportés au quotidien à Sake, pendant que la cité demeure sous contrôle des forces loyalistes.
La rédaction