Nord-Kivu : le président CTJ Masisi alerte sur la persistance de l’insécurité dans les camps de déplacés et plaide pour la protection des déplacés
Le Président du conseil du territoire de Masisi tire la sonnette d’alarme sur la persistance de l’insécurité dans les camps de déplacés situés aux abords de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Cette appel intervient après une série d’incidents tragiques révélant une insécurité croissante et des violations flagrantes des droits humains, en particulier dans les sites situés à Nzulo et Mugunga.
Le dernier incident illustrant cette insécurité, est le meurtre d’un déplacé, perpétré par un bandit armé dans la nuit du lundi au mardi 5 mars 2024, dans le site de Rego CBCA à Mugunga. Il y a peu de temps, deux autres individus, dont une mère et son enfant, ont été abattus par un policier à Nzulo lors d’une distribution d’aide aux déplacés. Les scènes de braquages, pillages et harcellement dans ces sites sont également quotidiennes.
« Ces événements macabres soulignent la vulnérabilité extrême des déplacés qui ont fui les ravages des attaques perpétrées par le M23. Malgré les efforts déployés pour fournir une assistance humanitaire, les camps de déplacés demeurent des lieux de danger et de désespoir, où la vie quotidienne est constamment menacée par la violence et l’insécurité», s’indigne Lwambo Mupfuni, président de cette structure juvénile.
Celui-ci plaide donc pour une action immédiate visant à garantir la protection des déplacés. Il appelle à une mobilisation collective, impliquant les autorités locales, nationales et internationales, ainsi que les organisations humanitaires, pour renforcer la sécurité et assurer le respect des droits fondamentaux des populations déplacées.
Jérémie Kabali