Nord-Kivu : la jeunesse de Masisi et les forces de la société civile de Kamuronza et Mupfuni Shanga dénoncent les manœuvres de l’ICCN sur le dossier foncier de Nzulo
Le Conseil Territorial de la Jeunesse de Masisi et les forces de la société civile de Kamuronza et Mupfuni Shanga tirent la sonnette d’alarme et fixent l’opinion sur les agissements de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dans le traitement réservé aux différentes questions en lien avec la gestion du Parc National des Virunga.
Dans un point de presse tenu ce lundi 04 février à Nzulo, ces structures dénoncent l’attitude de l’ICCN qui cherche à dissuader les membres de la communauté en leur faisant croire que le conflit foncier entre la population de Nzulo et l’ICCN est toujours en cours et pourtant déjà clôturé par la justice en faveur de la population autochtone de cette entité du groupement Kamuronza.
Pour maintenir ce flou, l’ICCN est accusé d’employer un réseau mafieux à Goma afin de déstabiliser les autochtones du village de Nzulo.
« Dans une déclaration sans date et numéro appel à la prudence et à la vigilance de la population de Goma et ses environs, référence faite au dossier de Nzulo, ces organisations, emboîtent le pas de leur donateur pour créer un flou dans un dossier pourtant clos et dont, les membres de la communauté locale jouissent paisiblement de leurs droits fonciers sur les terres de leur attachement traditionnel », a indiqué Lwambo Mupfuni, lisant la déclaration lors du point de presse.
Et d’ajouter : « Nous rappelons que les familles autochtones détentrices de droits fonciers sur ces terres ont adressé un mémo au président en date du 30 juin 2023. Ce document, signé par 10 000 familles, dénonçait le comportement obscur de certains agents de l’ICCN et de son partenaire, la Fondation Virunga, visant à les déposséder de leurs droits sur les terres de leur attachement traditionnel. C’est pourquoi nous alertons sur le comportement de ce réseau qui se déguise, les uns en organisations de la société civile et les autres en employés véreux de l’ICCN ou de son partenaire. Il est plus qu’urgent que les autorités interviennent pour permettre aux habitants de Nzulo de jouir de leurs terres ancestrales ».
Pour le Conseil Territorial de la jeunesse coordination territoriale de Masisi et les forces vives de la société civile de Kamuronza et Mupfuni Shanga, actuellement, il n’y a aucun conflit dans le village de Nzulo comme voudrait bien faire croire les réseaux mafieux que l’ICCN seraient en train d’employer, surtout, après le jugement de la justice congolaise, remettant dans leurs droits les habitants autochtones de Nzulo au dépend du Parc National des Virunga.
Toutes nos tentatives pour obtenir la réaction des responsables de l’ICCN n’ont pas encore abouti.
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration :
Jérémie Kabali