Opération Springbok : des leaders de Kamuronza demandent des comptes à la Monusco après l’avancée rebelles près de Sake
Quelques leaders du groupement Kamuronza sont descendus à la base de la Monusco ce dimanche 04 février pour demander des comptes auprès du commandement de l’opération Springbok, en cours dans cette partie du territoire de Masisi pour « protéger la population de Sake et Goma contre le M23 »
Dans leurs interventions, ces leaders, parmi lesquels Léopold Busanga, président de la société civile de Kamuronza, Maombi Mubirii, chef du village de Matcha, les notables Mayusi Karafuru, Anselme Kiraba (…) et des représentants des déplacés, ont yeux dans les yeux fait savoir au commandement de cette opération qu’il n’y a pas Sake sans Kirotshe, sans Shasha, sans Kingi… au vu de l’importance alimentaire que présentent ces agglomérations.
L’inquiétude sur l’avancée des rebelles dans ces villages proches de Sake a été soulevée. Si d’aventure le M23 fonçait sur Sake, ces leaders et bien d’autres, s’inquiètent du sort de la population locale mais aussi de milliers de déplacés de guerre que cette cité regorge, tout en y ajoutant les habitants et les déplacés qui étaient hébergés à Shasha et Kirotshe qui ont fui vers la cité de Sake.
« Nous sommes venus une délégation pour évaluer avec la Monusco leur fameuse opération Springbok, comme vous le savez, l’ennemi est à la porte de Sake et dans le fond de cette opération c’était de protéger cette agglomération qui ouvre la voie sur Goma. Avec l’engouement des déplacés à Sake où il y a maintenant plus de 200.000 habitants vous comprenez que s’il y a des affrontements, nous allons assister à une bain de sang. C’est pourquoi nous avons lancé des descentes de plaidoyer que nous venons de commencer à la Monusco et qui s’étendront aux commandants région ou Sokola », a laissé entendre Muisha Busanga Léopold.
Et d’ajouter : « Nous avons enregistré des morts et blessés liés aux bombes du M23, nous n’avons entendu aucune condamnation de la part de la Monusco ni une mesure coercitive pour freiner tout ça, c’est pour cela que nous sommes venus demander au commandement de ce Springbok pour nous dire ce qui se passe. Sake est une cité surmilitarisée ce qu’on risque d’enregistrer bcp de morts si l’ennemi continue avec sa stratégie de tirer de bombes sur la paisible population , c’est pour celà que nous anticipons en rencontrant les décideurs ».
En réaction, la Monusco a rassuré que le M23 n’arrivera jamais à Sake. Pour correctement rendre sa mission efficace, elle a demandé à la population de la laisser traverser tranquillement la route en ne s’attaquant pas à ses éléments et véhicules car demain ou après-demain une base temporaire des casques bleus pourra être érigé à Kirotshe ou Shasha pour contraindre le M23 à laisser libre la route nationale numéro 2.
Ces leaders ont salué cette mesure qui arrive dans une période si difficile et ont promis demander surtout aux jeunes de garantir la libre circulation des éléments de la Monusco car le moment est si compliqué à tel point que toute aide est bonne à prendre si elle peut aider à rétablir la paix et permettre le retour de la population dans ses villages d’origine.
La rédaction